Zoya Kazmen
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Date d'inscription : 14/09/2022
| | | |  Sujet: enfermer dans ses peurs | Daemon Ven 16 Sep - 11:27 | |
| enfermé dans ses peurs Zoya et Daemon  Ton corps s’agite de soubresauts, cheveux emmêlés qui te barrent le visage, peau moite... Tu es en plein cauchemar. Et tu n’arrives pas à t’en extraire. Peut-être parce qu’il ne s’agit pas que d’un cauchemar, mais bien d’un terrible souvenir. Là, sous ses yeux, le corps de sa mère est persécuté, ses vêtements déchirés, son chignon arraché. Tu n’as que neuf ans, c’est avec des yeux de gamine que tu regardes cette scène, mais tu ne peux pas te tromper. Tu sais ce qu’il se passe, et ce souvenir te hantera à jamais. Et alors que l’homme s’enfonce sans aucune douceur dans le corps de ta mère, l’oblige à crier toute sa douleur, le souvenir se floute, se modifie, pour devenir une église en feu. Des bras te retiennent, mais toi, malgré toute la peur qui éclate dans tes veines, tu souhaites juste te jeter dans le brasier. Parce que tu ne peux pas juste regarder. Ta mère est là, quelque part à l’intérieur. Elle est dans ces flammes qui menacent de la dévorer. Tu ne peux pas rester sans rien faire. Tu ne peux pas rester la regarder mourir quand bien même tu ne la vois pas. Le souvenir se transforme encore, semble revenir dans le passé. Tu es enfermée dans une armoire, le passage de l'air est difficile, il ne faut pas que tu paniques sinon tu vas manquer d'air. Tu es ici depuis ce qui te semble des jours. Mais ce n'est pas la première fois. Ta mère t'enferme souvent ici. C'est pour pas que l'on vienne te chercher, pour pas qu'on te prenne, qu'elle dit. Tu ne comprends pas vraiment, t'es trop jeune pour comprendre la signification de ces mots. Mais tu fais le lien. Tu te doutes que s'ils te trouvent, tu subiras la même chose qu'elle, ce que tu vois à travers les portes de cette armoire. Alors tu restes sage. Tu as faim, soif, tu es courbaturé, mais tu ne bouges pas, tu ne fais pas un bruit.
Tu hurles. Tu hurles à t’en déchirer les cordes vocales. Tu hurles comme pas possible. A en réveiller toute la maison. Tu n’as jamais arrêté de faire ses cauchemars. Peu importe qu’aujourd’hui tu n’es plus ni neuf ans, ni douze ans, chacun de ses souvenirs te hantent encore.
Et enfin, tu te réveilles. T’es en nage. T’as chaud, beaucoup trop chaud. Ta gorge est douloureuse, et tu n’arrives pas à faire le point sur ce qui t’entoure. Surtout, tu n’arrives pas à récupérer ta respiration. Elle est laborieuse. T’es en train de faire une crise de panique. Une terrible crise de panique. Tu te redresses, essaie de quitter tes draps imbibés de sueur, mais dès que tu mets tout ton poids sur tes jambes, tu t’effondres au sol. T’as l’impression d’être en train de mourir, alors que tu as juste besoin d’une bonne dose d’air. Tu tapotes sur ta table de nuit, jusqu’à trouver ton portable. Il dégringole sur le sol alors qu’aucun de tes mouvements ne semblent coordonnés. Par miracle, tu réussis à le déverrouiller. Tu bénis le ciel qui semble de ton côté alors que tu n’as jamais été croyante. A tâtons, tu cherches le contact de Daemon. Tu fais défiler ton maigre répertoire jusqu’à lui, et tu dois t’y reprendre à plusieurs fois pour réussir à appeler sur le bouton d’appel. La respiration allaitante, tu laisses ton corps te mener vers le sol. Tu n’as plus la force de forcer tes muscles à te porter. Tu clos les paupières, les serrent fort, avec l’espoir qu’il arrivera à temps. Il est forcément là, tout prêt. Il ne peut pas encore être à l’une de ses soirées de débauches. Pitié, faite qu’il soit là.
(c) Dandelion |
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Daemon Kilgaz
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Date d'inscription : 14/09/2022
| | | | | Sujet: Re: enfermer dans ses peurs | Daemon Jeu 14 Sep - 15:07 | |
| enfermé dans ses peurs Zoya et Daemon Elle grandit. Putain elle devient une femme ! Et toi, comme le connard que tu es, tu vois tous ses changements. Ses lèvres pulpeuses qui te donnent envie de l’embrasser jusqu’à plus soif. Sa poitrine généreuse qui semble adaptée pour tes mains. Ses hanches qui te donnent envie de les agripper avec force. Ses yeux dans lesquels tu pourrais te perdre pendant des heures. Et sa voix. Oh putain sa voix que tu rêves de faire hurler pour entendre ton nom. Secouant la tête, tu te dois d’enlever tout ça de ta tête. Bordel c’est ta demi-sœur ! Tu ne dois pas penser à tout ça.
Continuant ton va-et-vient, t’as beaucoup de mal à terminer ton affaire. Pourtant, Masha ? Ou Maria ? Enfin quelque chose comme ça, est une belle nana. Mais non t’arrives pas. C’est ses yeux à elle qui te hantent. Tu fermes les yeux, tu l’imagines entre tes mains. Et t’accélères le mouvement. Bordel que c’est bon. Des gémissements envahissent la pièce, alors que la nana est en train de prendre son pied. Mais soudain, ton portable s’allume dans la pénombre de la pièce. Te penchant, tu vois son prénom. Et tu ne peux pas résister. Tu te retires de la brunette sans attendre, avant de décrocher. Mais rien. Ce n’est que le silence qui te répond et ça te fait flipper. Attrapant ton jean, tu remets ton caleçon avant de l’enfiler. T’attrapes tes clefs et ton portefeuille, et tu te barres. Ma…truc est en train de gueuler que tu dois revenir. Mais tu n’en as rien à foutre. Elle a besoin de toi, le reste, tu t’en branles !
Arrivant chez toi, à peine cinq minutes plus tard, t’entres rapidement dans la maison. Tes parents ne rentrent que demain matin, aussi, elle est seule. « Zo ? » Tu l’appelles mais elle ne te répond pas. Ok … Montant rapidement les marches, le cœur tambourinant dans ta poitrine, tu vas jusqu’à sa chambre. Tu toques avant d’entrer. Tu la cherches du regard et quand tu la vois étendue sur le sol, tu flippes. « Zoya ! » Tu te précipites vers elle. Tu te laisses tomber à genou. Sentant son corps trempé de sueur, tu comprends qu’elle a fait un cauchemar. Tu essayes de la faire réagir, mais elle semble ailleurs. Aussi, tu l’attrapes dans tes bras pour la serrer contre toi, caressant ses cheveux d’une main. « J’suis là … » Putain que ça te tue de la voir dans un tel état. T’aimerais savoir ce qu’elle a, qu’est-ce qui hante ses rêves. T’as pas pu sauver ta sœur, tu veux pouvoir la sauver. Voyant que ça ne fonctionne pas, tu te redresses. Tu la tiens fermement contre toi, t’en voulant de ne pas avoir été là plus tôt. Tu vas dans la salle de bain. T’allumes que la petite lampe, et tu fais couler l’eau dans la baignoire. Tu ne la lâches pas et avec elle, tu te glisses dans la baignoire, la tenant toujours contre toi. Tu t’en fous de tremper tes fringues. Tu continues à caresser ses cheveux, avant d’embrasser l’arrière de son crâne. « Parle-moi … »
(c) Dandelion |
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