Dans un coin sombre, tu observes ce qui se passe dans ton club. Tu ne t'attarde jamais très longtemps, mais tu tiens à passer au moins une fois par soir pour être certain que les choses se déroulent sous le meilleur jour. Tu sais que certains de tes hommes peuvent parfois être rude, et autoritaire, et tu es là pour rappeler les règles, pour qu'il n'oublie pas qui prend les décisions. Parfois, il t'arrive de passer la soirée entière ici, mais c'est rare.

Si tu restes dans l'ombre, c'est déjà parce que cela te permet d'observer les choses sans que les gens agissent de manière différente pour se faire remarquer ou bien voir. C'est aussi pour éviter qu'une ou plusieurs femmes viennent te coller au basque. On te trouve toujours en très bonne compagnie, mais ça s'arrête là. Les femmes qui te fréquentent elles, savent très bien que ça ne va jamais plus loin, que tu n'en ramènes aucune dans ton lit. Tu n'en as plus fréquenté une seule de manière intime depuis plus de deux ans. Oui, c'est long. Oui, parfois le désir te déchire les entrailles, mais tu te refuses à toucher une femme. T'es bien conscient pourtant que ta réputation est à l'opposé. Tu n'es pas idiot, tu sais que les femmes que tu fréquentes exagèrent, raconte des choses pour se faire bien voir. Coucher avec le patron, ca donne des avantages. Et même si ce n'est pas réel, que les autres le croient, ça suffit à se genre de femme.

Dans ton coin, t'observes la nouvelle recrue monter sur scène, et faire son chaud. Et ce fameux désir ne manque pas de venir alourdir ton cœur. Tes points se serrent, et quand bien même tu ne connais pas cette femme, tu la détestes déjà d'être si talentueuse, si belle et de faire vibrer cette chose en toi que tu te refuses depuis toujours. Mais tu ne détournes pas les yeux, tu l'observes, tu serres les points, grince des dents, comprimes les mâchoires, mais tu regardes jusqu'au bout, parce que tu dois savoir de quoi elle est capable, ce qu'elle vaut. Et outre son joli déhanché, sa plastique parfaite, tu remarques surtout une certaine pudeur qui l'empêche de se dévoiler au public et ça, c'est pas bon pour les affaires.

Lorsqu'elle s'échappe de la scène, tu quittes enfin ta cachette. On t'adresse des signes de main sur ton passage auquel tu ne réponds même pas, un seul objectif en tête, rejoindre cette femme. Tu dois lui toucher deux mots. Lorsque tu la retrouves enfin, elle est au prise avec ton bras droit. Et la scène qui se déroule sous tes yeux t'arrache un sourire mauvais. « C'est bon Shun, je prends la relève. » L'ordre claque, sans la moindre prévenance. Il se fige, sans doute ne s'attendait il pas à ce que j'arrive si vite. Il ne m'adresse pas un mot et se contente de repartir comme il est venu. « Sacré prestation. Plutôt pas mal pour une première, mais pas ouf non plus. » D'entrée, tu lui fais bien comprendre que ce qu'elle a fait n'était pas à la hauteur de tes attentes. Autant mettre les choses au clair. « Demain tu iras voir Nyx, elle te montrera un ou deux trucs pour t'améliorer. Suis-moi » Maintenant, il faut passé à la deuxième partie de la soirée, et pour ça, tu as une petite idée en tête. Tu as eu plusieurs propositions pour elle. Parce que même si elle n'a pas été jusqu'au bout de son show, beaucoup ont remarqué la même chose que toi. Son corps. Et pour cela, les prétendants se bousculent au portillon. Tu pousses une porte, un homme est déjà là, assis sur un canapé. « Salut Gun, voici la femme que tu as demandé pour ce soir. » D'un geste, tu la pousses pour qu'elle se retrouve au centre de la pièce. « Comme tu le sais, c'est la petite nouvelle du groupe, alors pour m'assurer de ce qu'elle vaut, j'aimerais bien rester vous observer » Tu fais passer ça comme une demande, mais tu sais que Gun verra la chose pour ce qu'elle est : un ordre. Tu te retournes vers la jeune femme. « Bien, à toi de jouer maintenant. Gun est ton client, tu dois lui obéir, et surtout le contenter. Je reste là, je vais observer chacun de tes gestes. A la moindre erreur, tu auras à faire à moi. » Sur ses paroles, tu t'installes juste au côté de Gun, pour être au plus près de la scène qui va se dérouler devant tes yeux.

Cette nana, t’étais pas méga chaud pour l'embaucher. T’étais satisfait de l’équipe que tu avais autour de toi. Tu es toujours très méfiant, alors il faut un temps pour que tu réussisses à accepter une nouvelle tête. Quand tu peux éviter de le faire, c’est vraiment mieux. Mais les gars avaient besoin de chair fraîche, et les filles ont insisté, soit disant car elles n’étaient plus assez nombreuses, qu’elles faisaient trop d’heures. Bref, t’avais fini par craquer, éplucher les dossiers, et porter ton choix sur cette brune. A raison ou à tord, tu ne le sais pas encore mais tu comptes être derrière son dos pendant un moment, tu ne lui offriras pas ta confiance comme ça. Sans compter que tu n’es pas satisfait de sa prestation. C’était plutôt bien parti, la première partie était nickel, très tentante. Mais elle est trop resté sur la réserve, n’a pas voulu s’ouvrir au désir des gars, se mettre à nu, et ça ne va pas le faire.

Assis dans ton coin, tu es prêt à lui donner une seconde chance, mais elle n’a pas intérêt à te décevoir. Il va falloir qu’elle assure avec son client, et qu’elle ne se préoccupe pas que tu restes ici pour mater. T’es plus là à titre de chef que de mateur en vérité, parce que contrairement au gars, t’es pas du genre à tremper ton engin dans la première fille que tu croises. Tu t’installes confortablement, car connaissant Gun, t’en as pour un petit moment, et tu extirpes une cigarette de ton paquet pour t’occuper les mains.

Sauf que ça tourne très rapide, puisque malgré les encouragements de Gun, elle n’est pas foutu de réaliser ce que l’on attend d’elle. Tu n’es même pas déçu, tu ne t’attendais pas à grand-chose, en revanche, la colère commence à grimper en toi. « Tu me fais perdre mon temps. Y’a des dizaines de nanas qui vendraient corps et âmes pour avoir ta place. » Clopes au bec, tu te redresses, menaçant. Tu ne vas pas être tendre, tu lui as déjà laisser une seconde chance qu’elle n'a pas su saisir, elle va en payer les conséquences. Ta réputation est toute faite. Tu es cruel, et sans cœur. Les gens savent à quoi s’attendre. S’ils ne sont pas prêt à l’accepter, qu’il ne passe pas la porte du club, point. Tu t’approches d’elle. Tu prends ton temps. Tu comptes faire durer le supplice au maximum, et si en plus tu peux faire grimper la peur en elle, tu t’en gorgeras. Tu la contournes, te retrouve dans son dos. Là, elle le peut pas voir tes agissements. Là, ce sera la surprise totale. Tu rassembles ses cheveux sur son épaule gauche, et te rapproche de son oreille découverte. « Je te laisse une dernière, toute dernière chance. Attention, tu sais ce qu’il se passera si tu ne réussis pas. » Tu lui souffles la fumée de cigarette à la tête, t’amuses à frôler sa peau de ta clope. L’appel de sa peau parfaite est si tentent que tu écraserais volontiers ton mégot dessus pour la marquer un peu. « Déshabilles-toi » C’est un ordre. Mais elle est trop lente. Beaucoup trop. Alors tu soulèves ton t-shirt et attrape le flingue que tu gardes sur toi en permanence. Tu le colles à sa tempe, et avec cette menace, répète une dernière fois ton ordre. « Déshabilles-toi » Tu viens te coller à elle, contre son corps. T’attrapes sa crinière et tu tires violemment pour que sa tête pivote vers la tienne. « Ici, c’est moi qui commande, OK ? Mon club, mes règles. Tu obtempères docilement, ou je te bute. C’est bien claire ? » Tu fais glisser la pointe de ton flingue contre sa joue, ses lèvres, sa gorge. Un tir, c’est tout ce qu’il te faudrait pour l’envoyer si pieds sous terre. « Tu es sexy, mais y’a des tas d’autres nanas sexy qui n’attendent que de prendre ta place. Tu n’es pas différente des autres, tu ne vaux pas mieux qu’elles. » Tu t’approches encore de son oreille. « La seule chose pour laquelle tu es là, c’est pour faire plaisir au gars. Tu es un objet. Un putain de trou, c’est claire ? Sur scène, tu fais bander les gars. S’ils veulent que tu te dessapes, tu retires ces putains de fringues. Et en privé, tu fais ce qu’ils veulent. TOUT CE QU’ILS VEULENT. » Tu glisses un doigt sous son menton, reproche ses lèvres des tiennes. « Et comprends moi bien. Si tu n’obéis pas, c’est moi qui m’occuperait de toi. Tu n’es rien. Je détruirais et ravagerais ce corps, avant de te buter. » Tu la fais pivoter vers toi, des courbes contre les tiennes. « Tu as mis un pieds dans l’entre du diable, mon ange, c’est trop tard pour faire demi tour maintenant. »

Cette femme t'intrigue. Tu ne sais pas pourquoi, parce que c'est vrai. D'autres tueraient pour être à sa place. D'autres que tu n'aurais pas besoin de menacer, qui se plierait volontiers à chacun de vos ordres. D'autres qui accepteraient tous les dangers juste pour que l'un d'entre vous la foute dans son lit. Tu sais l'effet que tes hommes et toi avaient sur les femmes, beaucoup se damnerait pour une partie de baise avec vous. Alors, tu devrais juste te débarrasser d'elle. Ce ne serait pas compliqué, une balle dans la tête et ça en serait fini de son joli minois. Mais justement, elle est belle. Et c'est la première à oser te défier. Et même si ça t'énerve, ça te galvanise aussi. T'as envie de la réduire à rien, de la soumettre. C'est un défi que tu te lances à toi-même, de l'amener à se mettre à genoux, à embrasser tes chaussures. Tu la détruiras, l'achèveras.

Alors tu glisses ton arme contre elle, la menace. Si tu t'écoutais, tu lui arracherais les derniers fringues qui recouvrent son corps, et tu la prendrais, là, comme ça. Brutalement. Juste pour lui montrer que c'est toi qui décide, toi qui mène la danse. Qu'elle n'est rien, et que tu pourrais faire ce que tu veux d'elle. Aussi parce que son putain de corps te fait bander depuis que tu es entré, que t'as envie d'elle plus que la logique te l'indique. Tu lui expliques les règles, avec cette menace implicite de ton arme sur son corps. Et puis, tu lui ordonnes à nouveau de t'obéir, de se déshabiller. Et lorsqu'elle entreprend de retirer sa première brettèle, tu te dis qu'elle a compris, qu'au final, ça n'aura pas duré longtemps, qu'elle aura cédé plus vite que tu ne le pensais.

Jusqu'à ce qu'elle te défie du regard, et face demi tour. Putain, tu prends ça comme un défi. Elle te défie en toute connaissance de cause. Et ça te tend. Ca te met les nerfs. Et son affront t'amuse en même temps. Tu la vois partir, mais tu ne peux pas laisser passer ça. Non, tu n'en as pas fini. Tu as juré de la voir à genoux. Tu lèves ton arme, et tu tires. Droit sur la poignée de la porte. Qui explose. Vous bloquant dans cette pièce, tous les deux. Tu ne sais pas comment tu sortiras de là, mais tu t'en préoccuperas plus tard. Pour l'instant, tout ce qui t'intéresse, c'est qu'elle ne puisse plus partir d'ici, qu'elle soit bloqué avec toi, et que ça te laisse du temps pour t'amuser.

Tu t'approches d'elle, attrape ses cheveux, plaque avec une certaine violence son visage contre le bois de la porte. « La prochaine se logera directement dans ta petite jolie petite tête. C'est mon dernier avertissement. » Tu presses tes hanches contre son derrière. Parce que tu as envie qu'elle sente la menace, qu'elle se rende compte à quel point ce jeu malsain t'excite. Tes doigts glissent le long de son dos, jusqu'à son soutif, que tu dégrafes d'un geste mainte fois répété. L'attache saute, et de ton flingue, tu fais glisser les brettèles pour que le sous vêtement atterrisse à vos pieds. « A genoux. Tout de suite. » Tu t'éloignes d'un pas. Un pas à peine, lui laissant juste la place de se mettre à genoux. Elle ne pourra pas le faire sans te frôler. Sans que son visage se retrouve au niveau de tes hanches. Un avertissement explicite de ce que tu attends d'elle. « Déshabille-moi. » Tu la regardes, et tu attends. Tu attends qu'elle s'exécute, c'est un peu sa dernière chance. « Vu que tu ne sembles pas comprendre ta place ici, je vais te le faire comprendre. Tu n'es rien. Rien d'autre qu'un jouet avec lequel je vais m'amuser ce soir. » Tu fais pression sur son corps. « De force, s'il le faut. Jusqu'à ce que tu comprennes. »