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 La peur de t'avoir perdu.[Rhory/Rayla]

Rayla Morrow
Rayla Morrow
Messages : 2
Date d'inscription : 14/08/2022
MessageSujet: La peur de t'avoir perdu.[Rhory/Rayla]   La peur de t'avoir perdu.[Rhory/Rayla] EmptyDim 14 Aoû - 23:24

 
La peur de t'avoir perdu.
 Rhory & Rayla. 
5aa6d384177bf417193f97b68d633e2917b7d580.gifL’orage gronde au-dessus de la tente qui a été ouverte et montée, pour servir d’hôpital. Normalement, ici, ils sont à l’abri des bombes. Mais comment en être sûrs à cent pourcent ? Ce n’est clairement pas possible. Zigzagant entre les blessés, Rayla vient de se lever. Elle devait dormir, mais quand elle a entendu qu’une bombe avait explosée, et qu’il y avait de nombreux blessés, elle n’avait pu se résoudre à aller se coucher. Malgré la fatigue, elle ne peut pas laisser ses collègues sans aide. Attrapant un des soldats qui hurle, elle l’aide à se rasseoir. « Bougez pas, je vais chercher de quoi nettoyer votre visage et voir où se trouve la blessure. » Et surtout dans quel état, mais elle s’abstient de le dire. De ce qu’elle a vu, l’homme ne pourra jamais voir de nouveau. Il va être déclarer inapte et retourner sur le continent. Passant à travers la tente, elle arrive vers une de ses collègues, qui bien sûr, la réprimande de la voir là. « On est déjà en manque de médecin, Kya, je ne vais pas non plus vous laisser en plan. » C’est non négociable de toute manière. Puis soudain, elle entend des cris. Sortant de la tête, elle voit un petit groupe de soldats qui reviennent, plusieurs blessés parmi eux. Et elle reconnaît le groupe. « On a été attaqués dans la nuit. Ils sont sortis de nulle part ces bâtards. Les autres sont encore là_bas. » Aidant les blessés à avancer, elle observe un de ses amis du groupe. Il va bien, apparemment. « Assis-toi Jim, je vais vérifier que tout va bien. » Il obtempère. Faisant de la place sur les lits pour que les suivants puissent s’installer, Rayla ne cesse de regarder vers l’extérieur. Elle se mord la lèvre d’angoisse. Son cœur bat bien trop vite. C’est la main de Jim sur la sienne qui la ramène à la réalité. Il est le seul au courant de ce secret. « Il allait bien quand on est partis, Ray. Il couvrait nos arrières. » Il chuchote doucement, pour ne pas attirer l’attention. Ce genre de relation n’est pas tolérée. D’ailleurs, elle ne sait même pas ce qu’ils sont, Rhory et elle. Ils n’ont jamais rien défini et pourtant, elle ne peut que penser à lui. Elle ne peut s’empêcher de soupirer de soulagement, malgré l’angoisse qui lui tord les entrailles. Elle doit être forte et rester positive. Attrapant des compresses, elle nettoie la plaie qu’il a. Des bandages et le tour est joué. « Du repos Jim et ça ira. Je viens te revoir tout à l’heure. » Tournant les talons, elle part voir les autres blessés. Ils sont nombreux ce soir.

Après bien des heures, le visage exténué de fatigue, Rayla a enfin le temps de retourner voir Jim. Tous les blessés ont été soignés, les autres seront rapatriés. Elle est inquiète. Arrivant vers son ami, il lui fait de la place pour qu’elle puisse s’asseoir. « T’as l’air d’un zombie Ray’, tu devrais dormir. Si on le trouve, je viens te chercher. » Mais elle ne peut pas, alors que Rhory n’est pas rentré. Au même instant, elle voit un groupe qui arrive. Elle espère que c’est lui, qu’il est dedans. Son cœur bat bien vite d’espoir. Jim à ses côtés, elle regarde tous les visages. Mais il n’est pas dans le groupe. Tristesse et déception, alors que la peur reprend le dessus. Où est-il ? Pourquoi ne revient-il pas avec son groupe ? Fort heureusement, Jim pose la question qu’elle est incapable de prononcer. « Il est où Casteel ? » Mais les hommes secouent la tête négativement, dépités. L’un ose même dire qu’il a dû y rester. C’est trop pour Rayla, qui s’éloigne de la tente, les larmes roulant sur ses joues. Il lui faut un temps pour se calmer, pour retourner à l’hôpital. S’il était mort, elle le saurait au fond d’elle-même non ? Voyant Jim toujours debout, elle râle. « Au lit Jefferson ! » Il lui fait un salut militaire avant d’aller se coucher. Elle devrait faire la même. Tout est calme, bien qu’au loin, on entend le bruit des balles qui fendent le ciel. Tout le monde dort ou presque dans la tente, elle devrait en faire de même, alors que son corps hurle pour qu’elle se repose. Plus de 48h sans dormir. Prenant le chemin qui mène à la tente où elle a son lit de camp, elle salue les soldats qui veillent. Mais au dernier moment, elle prend le chemin de l’entrée du camp. Saluant les soldats, l’un deux lui demande de ne pas s’éloigner. Elle annonce qu’elle a juste besoin d’être seule. Marchant dans le sable, elle s’arrête en voyant une silhouette. Elle est loin du camp, malgré l’avertissement, c’est dangereux et pourtant … Rayla est sûre d’elle. Courant dans sa direction, elle se jette dans ses bras. « Rhory ! » Elle laisse ses larmes coulées, alors qu’elle manque de tomber, ses jambes ne la tenant plus. Il est en vie. Il est là. Il est rentré. Son corps contre le sien. Elle n’arrive pas à y croire. Toute la peur s’échappe d’elle, alors qu’elle le sert avec force contre elle.

(c) Dandelion
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Rhory Casteel
Rhory Casteel
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Date d'inscription : 14/08/2022
MessageSujet: Re: La peur de t'avoir perdu.[Rhory/Rayla]   La peur de t'avoir perdu.[Rhory/Rayla] EmptyLun 15 Aoû - 19:36

 
La peur de t'avoir perdu.
 Rhory & Rayla. 
5aa6d384177bf417193f97b68d633e2917b7d580.gifLa guerre, impitoyable, rancunière, douloureuse. On s'attache, on donne le meilleur de nous, et du jour au lendemain, elle est en mesure de vous retirer toute votre vie, de détruire toutes vos fondations. Il savait à quoi il s'engageait lorsqu'il s'est jeté au front, il savait que rien ne serait facile, qu'il ressortirait avec des blessures aussi bien physique que moral - et d'ailleurs bien plus moral que physique. Mais il n'était pas prêt à ça, à un tel chaos, à une telle descente au enfer. Parce que la vérité est là. Il est en enfer. Les bombes explosent autour de lui, les balles le frôlent, frappent ses coéquipiers en pleins cœurs parfois. Il voit le sang, la boue, et encore le sang. La guerre est cruelle, amer. On gagne, on perd. L'un ou l'autre. Et on recommence, encore et encore.

Et dans toute sa cruauté, il ne pense qu'à une chose, alors qu'il tente au mieux de couvrir leurs arrières, leurs permettant ainsi de se replier avec un maximum de sécurité. Il ne pense qu'à elle, qu'à Rayla. Va-t-il la revoir ? Aura-t-il l'occasion de lui dire au revoir ? Pourquoi la vie est-elle si injuste, les empêchant d'être ensemble ? C'est dans ces moments là, au lieu de chercher à sauver sa peau, au lieu de penser à ses coéquipiers, qu'il se dit toujours que c'est avec cette femme qu'il veut finir ses jours, avec cette femme qu'il veut partager ses rires et ses pleurs, ses mots et ses maux. Une balle le frappe en pleine clavicule et le projette au sol, l'étalant dans la boue. Ils sont déjà assez loin pour que la menace ne soit pas réel, mais pas assez loin pour se replier sans que les balles les atteigne.

Malgré la douleur qui lui déchire l'épaule, il se redresse, tenant son bras en brassard, et poursuivant sa route. Il se rend vite compte qu'il est seul, que le reste du bataillon à tracé sa route, poursuivant avec les blessés. Il les a perdu de vu. Merde. Il renvoie la douleur à l'arrière plan, Il n'a pas le choix, il faut qu'il avance. Coute que coute. Restez ainsi c'est se livrer en pâture à l'ennemi. Et il n'abandonnerait pas. Il préférait encore mourir en essayant de rentrer que de se laisser délibérément avoir par l'ennemi.

Mais au bout d'une heure de marche, ses forces l'abandonnent. Il ne devrait plus être très loin, mais la tête lui tourne. Manque d'hydratation, manque de soin, manque de sang. Ses jambes lâche sous lui, et il s'effondre, inconscient.

C'est l'éclat d'une bombe qui le sort des méandres dans lesquels il était plongé... Le danger se rapproche. L'ennemi prend de l'ampleur. Le réveil est dur, douloureux, mais il n'a pas le temps de faire le point sur ses blessures. Il reprend la route, annihilant la douleur, la rendant éphémère. Il fonce droit devant lui, jusqu'à enfin apercevoir le campement. Il est à bout de force, mais il s'encourage pour poursuivre, pour puiser dans ses dernières ressources.

Et c'est quand il se rend compte de la silhouette qui avance vers lui, cette silhouette à laquelle il n'a cessé de penser, qu'il réalise que pour elle, il décrocherait les étoiles. Il se battrait jusqu'au bout. Et pour elle, il retrouve toutes ses forces, estompe la douleur lorsqu'elle se jette de toutes ses forces contre lui, lui arrachant un grognement de douleur, lui coupant la respiration. Mais c'est ainsi qu'il se sent vivant, complet. « Rayla ! » Son prénom, il le murmure plusieurs fois, pour être sûr que c'est réel, parce qu'il n'a que ça à la bouche. « Je... Nous devons rentrer. Immédiatement. Ils ne sont pas loin » Il ne précise pas, ils sont en guerre, elle comprendra de quoi il parle, saisira la menace. Mais avant ça, avant de desserrer son étreinte, il fond sur sa bouche, lui vole un baiser nécessaire. La douceur de ses lèvres, la réponse de son baiser, il n'existe pas meilleur remède à toutes ses douleurs. « Dépêchons-nous » Il glisse un bras autour de ses épaules, à la fois pour la protéger d'une potentiel menace, à la fois pour l'avoir prêt de lui, et à la fois pour lui offrir un maintien qui lui est précieux avec son épaule. « Est-ce qu'ils sont là ? Est-ce qu'ils sont tous rentré ? » Il sait qu'elle ne lui mentira pas, qu'importe la douleur que la vérité causera, elle répondra de manière honnête. Et il a besoin de savoir. Combien d'entre eux ont péri, combien d'entre eux sont encore tombé au front.

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Rayla Morrow
Rayla Morrow
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Date d'inscription : 14/08/2022
MessageSujet: Re: La peur de t'avoir perdu.[Rhory/Rayla]   La peur de t'avoir perdu.[Rhory/Rayla] EmptyVen 4 Nov - 14:58

 
La peur de t'avoir perdu.
 Rhory & Rayla. 
5aa6d384177bf417193f97b68d633e2917b7d580.gifMême si tous avaient perdus espoir, ce n’est pas le cas de Rayla. Non, elle, elle est persuadée que Rhory est toujours en vie. Elle le sentirait au plus profond d’elle-même si ce n’était pas le cas. Jim est du même avis qu’elle, mais ce n’est pas le cas des autres. Mais la brune, n’en à que faire de leur avis. Bien au contraire. Une fois qu’elle a fini de soigner tout le monde, l’infirmière prend la direction de sa tente. Après plus de deux jours sans dormir, elle doit se forcer à fermer l’œil. Et pourtant, au moment de passer devant l’entrée du camp, Rayla ne peut se résoudre à aller se coucher. Elle a besoin d’un peu de temps seule. Avançant, elle salue les gardes à l’entrée. On lui demande bien évidemment de pas s’éloigner. Elle hoche la tête, marchant dans le sable chaud. Mais soudain, une silhouette attire son regard. Fronçant les sourcils, elle est persuadée de ne pas se tromper. S’élançant dans sa direction, elle ne s’arrête que lorsque son corps percute celui de Rhory. Les larmes dévalent ses joues, alors qu’elle le serre dans ses bras. Elle l’entend grogner, mais sous le coup de l’émotion, elle est incapable d’y prêter attention. Le relâchant, elle le regarde. Elle a besoin de s’assurer qu’elle n’est pas en train de rêver, qu’il est bien là. Quand l’homme reprend la parole, elle hoche doucement la tête. « D’accord. » Elle ne va pas le contredire. Elle n’oublie pas qu’ils sont en guerre, que leurs ennemis ne sont pas loin. Mais pourtant, la brune est incapable de bouger. Surtout lorsqu’il fond sur ses lèvres. Elle lui rend avec fougue alors que les larmes dévalent ses joues. Elle a vraiment cru le perdre. Et peu importe ce qu’est réellement leur relation, son cœur bat bien plus vite lorsqu’il se trouve à ses côtés. Hochant la tête, Rayla glisse un bras autour de la taille de l’homme pour l’aider à marcher. Maintenant, avec du recul, elle voit bien qu’il est blessé. Marchant à son allure, elle remarque enfin combien il semble épuisé. Elle ne dit rien, mais si la blessure est aussi grave qu’elle le pense, il devra sûrement être rapatrié. Mais bien sûr, il vient à poser la question fatidique. Détournant le regard, Rayla lui répond pourtant avec honnêteté. « Tes gars sont rentrés hier soir oui. En deux groupes. » Mais la suite ne va pas lui plaire … Inspirant profondément, elle se force à continuer. « Trois gars ne sont pas rentrés. Ils sont … ils ne reviendront pas. » C’est toujours douloureux de perdre des combattants. Et pour cause, même s’ils ne sont pas tous amis, ils passent de longs mois ensemble. Continuant d’avancer, elle reprend la parole. « Jim ne fait pas partie des victimes. » Après tout, il est leur ami à tous les deux. Sans parler qu’il est le seul au courant de leur histoire, peu importe ce qu’elle est. Arrivée à l’entrée du camp, elle fait signe à un des soldats de venir l’aider. « Apportez une civière. Immédiatement ! » Regardant Rhory, elle lui sourit pour se montrer rassurante. « Je vais m’occuper de toi. » Hors de question qu’elle laisse un autre médecin s’occuper de lui. Une fois que la civière arrive, elle l’aide à s’installer dessus. Immédiatement, le groupe se met en route. Rhory est installé à côté de Jim. Remontant ses mèches en un chignon rapide, elle se nettoie les mains avant de revenir avec des compresses vers l’homme qui fait battre son cœur. « Je vais devoir retirer ton uniforme … tu veux bien ? » Elle tente de rester professionnel. Doucement, elle l’aide à retirer le vêtement imbibé de sang. Jim les regarde avec attention, demandant ce qui s’est passé à Rhory. Chuchotant, Rayla essaye de ne pas montrer combien sa blessure l’affecte. « Tu me dis surtout si je te fais mal … »

(c) Dandelion
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