Ollis Salvatore
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Date d'inscription : 23/10/2022
| | | |  Sujet: se faire pardonner | Kelya Dim 22 Jan - 18:48 | |
| se faire pardonner Ollis & Kelya  Depuis la veille, tu ne cessais de penser à ce qu'il s'était passé. Tu étais responsable des actions de ce connard. Enfin, à moitié. Tu n'avais rien fait d'autres qu'être distrait, et de rentrer dans cette serveuse. Ce n'était qu'un malheureux concours de circonstance. Et pourtant, cet enfoiré l'avait traité comme une moins que rien. Comme si elle était la responsable de tous les maux du monde. C'était débile. Vraiment idiot. Mais il ne fallait pas s'attendre à grand chose venant d'un type qui tenait un café dans un tel état. Le truc était insalubre, sale. Et les consommations beaucoup trop cher par rapport à ce qu'elle valait réellement.
Le truc, c'est que bien que tu ne connaisses pas cette femme, tu te sentais coupable. Tu n'avais pas compris grand chose, si ce n'est qu'elle avait vraiment besoin de ce taff. Suffisamment besoin de ce taff pour qu'elle cumule deux travails en même temps. C'était sa collègue - du moins, ancienne collègue - qui t'avait dit qu'elle s'occupait aussi de la bibliothèque universitaire. Tu ne savais pas comment cette femme pouvait suivre des cours, et cumuler deux travails en même temps. Bref, tu étais bien décidé à te faire pardonner. Au moins à lui faire comprendre que ce n'était pas ce que tu voulais, que tu n'avais pas fait exprès. Tu voulais lui présenter tes excuses. Alors, assez naturellement, tu avais pris le chemin de l'université avec l'espoir que tu l'y trouverais.
Tu regardes autour de toi, un peu perdu. Voilà bien longtemps que tu avais cessé les études. Tu t'étais lancé dans l'entreprise du tatouage sans vraiment de parachute. Mais c'était quelque chose qui t'avait toujours passionné, toujours tenté. Et puis, quand tu avais rencontré Cass', ca avait été une évidence. Vous vous étiez directement entendu, et il t'avait presque automatiquement proposé une place dans sa boutique. Et sans réfléchir d'avantage à la proposition, tu avais accepté, parce que c'était la seule chose que tu te voyais faire pour le reste de ta vie. Tatouer. Alors voilà bien longtemps que tu n'avais pas foutu les pieds sur un campus. Avec l'aide de certains élèves qui traine, tu réussis à trouver ton chemin. Tu pousses la porte de la bibliothèque. Immense bibliothèque. Elle est presque aussi grande que le campus en lui-même. Tu serrais presque intimidé par la grandeur des étagères et le nombre de livres qui se trouve ici. Tu te diriges vers l'accueil, où se trouve une femme d'à peu près une cinquantaine d'année. « Bonjour, je cherche Kelya, on m'a dit qu'elle serait ici » Tu offres un sourire chaleureux, en espérant qu'elle ne te foutra pas à la porte. Contre tout attente, elle t'indique le coin culture général. Tu prends le chemin qu'elle t'indique en essayant de ne pas te perdre dans tous les étalages. Mais quand tu aperçois une jolie brune au bout d'un rayon, tu ralentis. Elle est là. Et elle aussi jolie que dans ton souvenir. Et d'un coup, tu ne sais pas vraiment quoi dire, tu ne sais pas comment l'aborder. Tu crains qu'elle te rejette sans te laisser le temps de t'expliquer. « Salut » C'est minable. T'as juste l'air d'un imbécile. D'un imbécile fini. « Tu aurais deux minutes ? » Tu t'approches d'elle, avec un sourire que tu espères chaleureux, confiant.
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Kelya Misbron
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Messages : 1
Date d'inscription : 24/10/2022
| | | | | Sujet: Re: se faire pardonner | Kelya Sam 16 Sep - 11:10 | |
| se faire pardonner Ollis & Kelya Tu ne sais pas comment tu vas faire. Vraiment pas, alors que tu as besoin de cet argent. Hier soir, tu as été virée de ton travail de nuit. Tout ça parce que tu as renversé un verre sur un client. Bien sûr, cela n’est pas du tout professionnel, mais tu trouves la sentence un peu exagérée. Mais même si tu as essayé de t’excuser, ton patron t’a foutu à la porte. De toute manière, il n’attendait qu’une faute pour te dire de dégager. Il a attendu la fin de ton service pour te l’annoncer. Il t’a balancé à la gueule l’enveloppe avec l’argent qu’il te devait, avant de te dire de dégager et de ne jamais remettre les pieds ici. T’as attrapé tes affaires et tu es sortie. Mais une fois dehors, les larmes ont coulé alors que tu as regardé l’intérieur de l’enveloppe. Il n’y avait même pas assez pour payer ton loyer. Loyer qui est déjà en retard et où on ton propriétaire t’a laissé une semaine pour régulariser la situation, avant de te mettre à la porte. Et là, il ne te reste plus qu’une journée pour trouver une solution.
Te levant le matin, tu n’as pas dormi de la nuit. Tu n’as cessé de fixer le plafond, essayant de trouver une solution, alors que tu entendais les souris qui couraient dans le mur. Autant dire que tu ne pouvais pas dormir, alors que tu as une peur bleue de ces rongeurs. T’habillant en mode pilote automatique, tu te mets en route. Tu ne peux pas être en retard à la bibliothèque, au risque de perdre ce second emploi. Arrivant, essoufflée, tu tombes sur le regard sévère de Maryse. La cinquantenaire ne dit rien, mais te montre sa montre. Le message est clair et tu baisses les yeux, un peu honteuse. « Je m’excuse Maryse. » Elle soupire et se détourne. Tu sais que cela ne devra pas se reproduire. Allant déposer tes affaires dans le vestiaire, tu attrapes ton badge que tu fixes sur ton pull. Il est temps de te mettre au travail !
Attrapant la cagette avec les derniers livres rendus, tu te diriges vers une des allées. Il faut que tu ranges tous ces livres. Cela fait déjà plusieurs heures que tu te tues à la charge, étant sur la dernière, lorsque tu entends une voix. Une voix que tu reconnais parfaitement. Immédiatement, tu te tends. Si tu as perdu ton emploi, c’est bien sa faute. Inspirant profondément pour éviter de hurler comme ton corps te l’ordonne, tu te retournes vers lui. Il te demande si tu as deux minutes. « Pourquoi faire ? Tu veux me faire virer d’ici aussi ? » C’est plus fort que toi. Mais à l’heure actuelle, c’est toi qui te retrouves dans une merde financière sans nom. Déjà que tu avais déjà du mal à joindre les deux bouts pour payer ton petit appartement miteux. Inspirant, tu te doutes qu’il ne va pas lâcher. Et tu ne veux pas t’expliquer ici, au risque de perdre ce travail également. Regardant la caisse de livres, à moitié pleine, tu le lui indiques du regard. « Je dois finir de ranger ça, avant de prendre ma pause déjeuner. T’as qu’à attendre. » Et sans un mot, ne lui demandant pas son avis, tu te retournes. Tu te penches pour attraper un nouveau les livres et tu continues ton rangement. Tu te fais violence pour ne pas regarder dans sa direction. Et une fois que tu as fini, tu te retournes, voyant qu’il est toujours là. « J’ai fini. » En réalité, tu n’as rien pris pour déjeuner, ton frigo étant vide. Mais tu as deux heures pour discuter. C’est déjà bien trop pour l’homme –bien que charmant et magnifique- qui t’a fait virer.
(c) Dandelion |
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