Parfois il faut dire stop.

Tout commençait sérieusement à dégénérer. Un problème de régler, grâce à Clarke et voilà qu’un second venait de pointer le bout de son nez. Et ça l’énervait sérieusement Raven. Déjà qu’ils avaient été envoyés comme cobaye sur Terre au départ, pour sauver les autres. Personne n’était sûr en plus de rester en vie. Combien des leurs étaient-ils morts depuis ces derniers mois ? Trop pour qu’elle puisse avoir envie de les compter. Déjà, ils avaient été en conflit avec les natifs. Et maintenant que le problème était en quelque sorte réglé, que les Skaikru étaient considérés comme le dernier et treizième clan, il fallait que Clarke annonce la fin du monde. Aussi, Raven s’était mis au travail immédiatement. Il fallait tout préparer. Tout prévoir pour sauver les leurs de cette terre de feu qui allait arriver dans six petits mois. Et ça stresse Raven. Elle ne sait pas si elle va pouvoir terminer l’arche à temps. Surtout que les autres ne sont pas des plus pressés. En même temps, Clarke et Bellamy, ont décidé de ne rien dire. Certes, ils ne veulent pas créer la panique, mais selon Raven, tous méritent d’être au courant. Mais bien sûr, comme toujours, il fallait suivre les deux autres et ça commençait sérieusement à taper sur le système de Raven. Au même instant, alors qu’elle finit de faire une soudure, la tête blonde de Clarke arrive devant elle. La regardant, Raven se demande ce qu’elle lui veut encore. Et lorsque Clarke commence à lui dire qu’elle n’avance pas assez vite, que tous ne pourront pas entrer, Raven perd patience. « Tu m’énerves Clarke ! Tu as qu’à dire ce qui se passe à tout le monde, on avancerait beaucoup plus vite ! » Elle en peut plus. Elle est épuisée. De nombreuses nuits qu’elle ne dort pas, elle est à bout. Poussant d’un violent coup d’épaule la blonde, Raven s’en va, trainant sa jambe qui est douloureuse. Si elle regrette bien une chose en perdant Ali, c’est le fait de ressentir à nouveau la douleur. C’est une sensation qu’elle ne souhaiterait à personne ! Marchant dans les couloirs, elle passe devant de nombreuses personnes. Elle doit vraiment avoir l’air de fulminer. En passant, elle croise un regard bien connu. « Murphy, avec moi ! Maintenant ! » Elle ne lui laisse pas le temps de répliquer. De toute manière, il ne vaut mieux pas. Continuant, elle se dirige directement vers les chambres. Ouvrant la sienne, qu’elle ne partage avec personne, elle se retient d’hurler. Passant les mains dans ses cheveux, elle se tourne vers le jeune-homme, furieuse. « Putain mais pour qui elle se prend ? Elle décide tout et croit que je peux tout faire comme ça ?! Mais je ne suis pas une magicienne moi ! » Se laissant tomber sur son matelas, Raven masse doucement son genou douloureux. L’épuisement. Relevant les yeux vers Murphy, elle se calme car après tout, il n’y est pour rien. « Il faut que les autres m’aident, j’y arriverai pas seule … »