je ne pars pas, je vole

Au abord du camps, elle observe la forêt qui vous entoure. Son peuple s'acharne à reconstruire le vaisseau dans l'espoir de pouvoir décollé avant que Praimfaya vous frappe. Comme d'habitude, il ne pense qu'à leur petite personne. Octavia, elle, n'a pas le cœur à reconstruire cette décharge. De plus, elle n'a aucune envie de retourner dans l'espace. Elle n'a jamais eu sa place là-haut. Ce n'était pas le cas à l'époque, ça ne l'est toujours pas aujourd'hui. Elle n'a aucune intention de grimper sur l'arche, mais elle n'en a encore averti personne. Elle redoute une réaction en particulière, celle de son frère. Parce que les autres, elle s'en fiche un peu. Ca fait longtemps qu'elle n'est plus en accord avec les choix de Clarke qui a décidé de se propulser depuis longtemps dans le rôle de chef. Sauf qu'elle n'en a pas la trempe. Elle n'est pas capable de prendre les décisions qui s'imposent. Elle n'agit pas dans l'intérêt de tous, mais juste dans le sien. Ce n'est pas ça, être un leader, mais personne ne semble s'en rendre compte.

Des pas l'avertissent que quelqu'un s'approche, et elle n'a aucun doute sur l'identité de cette personne. « Ne devrais-tu pas être en train de les aider ? » Elle interroge son frère, sans le regarder. Elle n'ose pas encore l'affronter. Elle sait qu'elle va être obliger d'aborder le sujet, et vite. Ca approche, et il faut qu'elle est assez de temps pour faire le voyage jusqu'à Polis. « Tu penses que l'arche sera prête ? » Elle, elle en doute, mais ce n'est pas vraiment son affaire. Elle espère juste que si ce n'est pas le cas, ils vont vite trouver une solution de replis. Car même si beaucoup d'entre eux lui importe peu dans ce clan, son frère fait parti de l'équation. Et même s'ils n'ont pas toujours été du même avis, c'est son frère, le sang de son sang, la chair de sa chair. Elle ne lui souhaite pas malheur.

« Je repars, Bell' » Elle lâche ça, trouvant enfin le courage de se retourner vers lui. Elle ne sait pas de quelle manière s'y prendre. Elle ne pense pas qu'il y est une meilleure manière d'annoncer ce genre de chose, alors autant foncer dans le tas, et essayer de limiter les dégâts par la suite. Du moins, elle espère pouvoir faire quelque chose, et ne pas être obliger de se battre avec son frère. Parce que sa décision est prise, elle s'en va, qu'il veuille la suivre ou non, qu'il soit d'accord ou non. Elle aimerait juste que cette dernière conversation se passe dans de bonnes discussions, qu'ils n'en viennent pas à se battre. Elle ne veut pas partir sur un adieu déchirant. « Je repars à Polis » Elle lui doit des explications quand même. Elle ne va pas partir comme ça, sans au revoir, sans lui expliquer ce qui l'appelle là bas. « Y'a encore pleins de gens là-bas, Bell' » Et elle, elle ne comprend pas que personnes ne s'intéresse à eux, que personne ne pense à eux. En même temps, elle comprend cette espèce d'instinct de survis. Sauf qu'elle n'a jamais été comme ça. Elle a passé des années enfermé sous une trappe, juste pour survivre. Sauf que survivre, ce n'est pas vivre. Elle en sait quelque chose. Alors elle n'a pas juste envie de penser qu'à elle. C'est peut-être ce qui fait la différence entre elle et les autres. C'est peut-être pour cette raison qu'elle s'est toujours retrouver plus ou moins en marge des autres depuis leur atterrissage. Il n'y a qu'auprès de Lincoln qu'elle avait réussi à trouver sa place, et ça veut peut-être dire que c'est avec ce peuple là, qu'elle doit se battre, pas pour les 100. « Ils ont besoin de quelqu'un. On ne peut pas tous les abandonner. » Elle croise enfin le regard de son frère, ose le soutenir. « En tout cas, moi je ne peux pas partir sans me retourner. Je ne peux pas les laisser là-bas. »