Tu me regardes, tu me fixes, tu te dis que tu aimerais être comme moi, mais tu n'es qu'un mioche, petit, t'emballes pas, tu as encore bien des années devant toi pour monter une réputation comme la mienne. J'espère que tu as de l'ambition, parce que monter un empire comme le mien prend du temps, demande des sacrifices. La vie de famille, je ne connais pas, je casse la tête au premier qui m'annonce que je suis en âge d'avoir un gosse. C'est truc là, c'est pour les mauviettes, m'en parle pas. Tu veux une carrière comme la mienne ? Il te faudra un mental d'acier, on ne fait pas toujours des choses jolies, j'ai déjà buté des types parce qu'il m'avait regardé de travers. Tu veux un avenir comme le mien ? Il te faudra être calculateur, monter une stratégie, ou tu te feras dégommer à la première heure du matin. Dans un business comme celui-là, les sentiments n'ont pas leurs places, tu es faible, tu te tires. Je ne conseille de ne pas jouer au con avec moi, petit, je pourrais faire de ta vie, un véritable enfer. Le vainqueur n'est pas celui qui a le plus de muscle, mais celui qui a une tête !

Vous avez besoin d'une photo ? Un physique à mon avantage, vous ne pouvez pas imaginer à quel point cela peut-être un atout dans un milieu comme le mien. Les femmes qui se retournent sur votre chemin, les informations données contre quelques heures de pur merveilles. A ce qu'il paraît, j'aurais une belle gueule, mais les filles s'intéressent davantage à ce que j'ai dans le pantalon, qu'à mon regard charmeur, mes cheveux doux, mon sourire à en faire craquer plus d'une.

Le moins que l’on puisse dire, c’est que je n’ai pas eu une enfance facile. Une mère absente, que je n’ai jamais connu, élevé sous le coups de mon père, j’ai appris à m’endurcir seul. J’étais un bon garçon dans les premières années de ma vie, je ramener de bonne note, et tout ce que je récoltais, c’était les coups de bâtons. C’est le seul amour que je n’ai jamais connu, un amour mauvais, désobligeant, humiliant, qui, petit à petit, m’a entraîné vers des recoins plus sombres de ma personnalité. Je me suis rebellé contre mes professeurs, puis, avec le temps, je n’allais plus du tout en cours. Je fréquentais les quartiers mal côté, les petits voyous de basse besogne, les caïds des quartiers chics, et de fils en aiguilles, j’ai monte mon propre gang, je me suis fais une place dans ce milieu, détrônant des plus grands, et des plus costauds que moi, mais j’avais un avantage certain sur eux, j’étais plus malin que la grande majorité d’entre eux. Je n’ai pas fais de grande étude, mais j’ai un don naturel pour cela. Je rentrais de moins en moins chez moi, pourtant, ce soir là, je l’ai fais, je suis rentré à la maison, dans l’intention de dire adieu à mon père, je partais pour de nouvelle aventure le lendemain. Sauf que cela a été la soirée de trop, les coups de trop, je n’ai pas supporté qu’il pause à nouveau la main sur moi, qu’il m’humilie de la sorte, j’ai sortie mon arme, mon flingue qui ne me quitte plus depuis que j’avais créé le gang, et je lui ai tiré une balle dans la tête, sans siller une seule fois. Cette nouvelle c’est vite répandu dans mon milieu, et ma réputation à vite évolue. On n’osait plus me provoquer, mes hommes obéissait sans discuter, et tout allait bien.

Puis, cette femme est apparu, jolie, belle, intelligente, j’ignore ce qu’elle cherchait, mais je ne pouvais pas la laisser passer. Je me suis interposé, l’arrêtant en bon chemin, mon clan sur mes talons, et je les poussé à nous rejoindre, accompagnant mes paroles de coups, lui faisant comprendre qu’elle n’avait pas le choix, qu’il valait mieux pour elle qu’elle se présente à moi le lendemain. Et c’est ce qu’elle a fait,  rejoignant mon gang contre son gré, mais si elle souhaitait que son cher et tendre Ares ne s’attire aucun ennui, elle avait tout intérêt à me suivre. Comment j’ai pu avoir de tel information ? C’est simple , il suffit d’avoir les bons contacts, et lorsque l’on travaille avec des personnes immortels, qui ne ferme pas l’œil de la nuit, cela devient plus simple encore. J’ai continue à la voir, l’obligeant a travailler pour moi, à faire toutes sortes de choses pour mon bon plaisir. Elle c’est rebellé, plusieurs fois, mais je crois que cette soirée, dans ce grand hangar, à la maltraité, la frapper, la violer, lui aura suffit à couper toute envie de fuir. Je l’ai retrouvé le lendemain, alors qu’elle venait de quitter Ares, et j’ai décidé de totalement l’intégrer au groupe, tatouant sur ces côtés ma marque de mon passage, ce A, entouré d’un serpent. Elle était définitivement à moi. Je ne tolérerais pas qu’une personne extérieur au groupe pose ces mains sur elle. Pourquoi cette possessivité ?  Parce que j’aime cette femme, d’un amour malsain, mais je l’aime tout de même.

J’ai finis par l’envoyer à  Missoula, avec les Jumeaux, mais je n’en peux plus d’être loin d’elle, de ne pas pouvoir laisser mon emprunte sur son corps, de ne pas pouvoir suivre ces moindres faits et gestes, alors il serait sans doute temps que je la rejoigne, et que je fasse régner l’ordre à Missoula.