détruis-moi ★ callie and seyko
(ryhtme/son/musique)
Un cri déchire le ciel. Le sien. Son appel. Sa détresse. Son cœur est douloureux alors qu'elle refrène une nouvelle fois cette pulsion dévastatrice, destructrice. Combien d'heure est-elle parvenue à retenir le monstre ? Combien d'heure tiendra-t-elle encore ? Peu. Pas assez. L'horreur pointera son nez sous peu. Quelques minutes. Quelques heures grand maximum. Le sang séché sur ses mains, preuve du dernier cadavre laissé derrière elle, lui tire la peau. Il date déjà de plusieurs jours. Mais elle n'a pas considérée utile de se laver. A quoi bon, alors qu'elle finira de nouveau par créer la même erreur. Elle finira encore couverte de sang. D'un sang qui n'est pas le sien. D'un sang d'innocent. Ce liquide qui l'appelle. Qui pulse dans ses veines. Elle se replie sur elle même, formant une boule de son corps. Elle ne désire qu'une chose, en finir avec cette tentation. Cette pulsion. Cette torture.

Une rafale balaye ses cheveux, et si au premier abord, cet air frai lui fait du bien, très vite cela se transforme en son pire cauchemar. une nouvelle odeur alléchante arrive jusqu'à elle. Sans pouvoir s'en empêcher, elle hume cette senteur appétissante. Moroï, aucun doute là dessus. Aucun membre de son espèce ne pourrait se tromper sur cette odeur délectable. Il n'existe pas meilleur nectar. Cela signifie aussi que ses efforts seront vain. Elle n'a que très peu de retenu face au sang, et ce n'est que pire lorsqu'il s'agit de celui d'un moroï. Il lui reste encore a prier que celui-ci ne soit pas royal. Elle bloque sa respiration, maigre solution face à l'urgence. Mais mine de rien, c'est déjà une barrière non négligeable. Ca aide à ne pas lui sauter à la gorge de suite. Elle refrène cette pulsion qui la pousse à le dévorer d'un coup de croc. C'est ce que ce monstre à fait d'elle dans cette rue, quand il l'a transformé. Mais elle, elle n'a pas envie de devenir comme lui. Elle n'a pas envie de devenir un être sanguinaire sans retenu. Elle s'efforce de ne pas le devenir. Mais face à ses pulsions, c'est beaucoup plus difficile qu'elle ne se l'était imaginé.

- Non. NON. Va-t-en !

Elle parle, sans même savoir si le moroï en question est arrivé jusqu'à elle. Elle n'a pas la notion de la distance vis à vis de l'odeur qu'elle ressent. Peut-être est-il tout prêt, ou peut-être se trouve bien plus loin. Peut-être ne l'entend-il même pas. Yeux clos, elle n'ose pas les rouvrir de peur de perdre le peu de contrôle qui lui reste.

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Détruis-moi.

@Callie Dunn  & Seyko

(c) Dandelion

détruis-moi ★ callie and seyko
(ryhtme/son/musique)
Pourquoi est-ce si difficile ? Et pourquoi fallait-il que la vie s'acharne sur elle. Déjà gamine, elle n'avait pas eu la meilleure des familles... Même si sa petite sœur était toutes sa vie, pas moyen qu'elle en dise autant pour son père. Cet être abject qu'elle détestait de toute la force de son cœur. Malgré ça, elle s'était toujours efforcé de faire ce qu'on lui demandait, d'être l'une des meilleures alchimistes.. Son unique erreur a été de tomber amoureuse de son meilleur ami. Mais qu'est-ce qu'on pouvait faire contre des sentiments ? Et puis, c'était pas sa faute. Est-ce que cela méritait les jugements de son père, sans doute pas. Que dirait-il aujourd'hui si elle se présentait à sa porte ? Il se ficherait bien qu'elle est autrefois été sa fille, il lui planterait juste un pieu dans le cœur, ni plus, ni moins. Mais aujourd'hui, elle ne se laisserait pas faire. Ces instants prendraient le dessus, et elle serait la première à enfoncer mes crocs dans sa gorge. Mais si quelque fois, ça lui démangeait de se venger de lui, elle renonçait toujours à cette idée. Parce que la vérité c'est que si elle se plantait là bas, si sa sœur était à la maison, elle ne pourrait pas s'arrêter. Une fois que ses frénésies de sang étaient lancé, rien ne l'arrêtait plus. Et même l'amour qu'elle éprouvait pour sa sœur ne serait sans doute pas suffisant.

D'ailleurs ces frénésies n'ont pas tardé à revenir la cueillir. De quelle manière pourrait-elle si prendre pour contrôler cette soif. Elle avait l'impression que ces crocs passaient la journée à pulser sous ses lèvres, à lui demander d'avantage de chair, de sang frai. Elle était pire qu'un tueur en série, pire qu'un boucher. Et le pire était sans doute qu'elle avait conscience de tout le mal qu'elle faisait, de tous les dégâts, mais qu'elle était incapable d'être plus forte que sa faim. C'était déjà difficile quand c'était des humains, mais lorsqu'il s'agissait en plus de l'odeur alléchante d'un moroï, comme celle qui parvenait à ses narines à l'heure actuelle, c'était pire que tout. Il fallait qu'elle parte, de suite.

Mais c'était déjà trop tard... le monstre en elle s'était réveillé.

Dégagez, fuyez, voilà ce qu'elle essaie de lui hurler. Mais ça ne s'échappe pas de ses lèvres de cette manière, juste comme un cri étranglé qui, au lieu d'éloigner ce qui sera sans doute son futur dîner, le pousse à s'approcher, à vouloir l'aider. Merde. « Non, tu ne peux rien faire » C'est plus un grognement qu'une véritable réponse. Parce que le monstre est à fleur de peau, il en a marre qu'on lutte contre lui. « Tu aurais mieux fait de sauver ta peau quand tu le pouvais encore.. » En plus, elle ne déniche pas l'odeur caractéristique des dhampirs qui accompagnent d'habitude leur protégé. Comme si le destin avait mis l'homme sur ta route pour te pousser à craquer encore plus. Putain de destin. Elle redresse la tête, et croise le regard du brun, qui passe d'inquiet à terrifier. Peut-être pas terrifier, en fait. Il reste même assez calme, mais la peur se glisse dans ses yeux. Des yeux qu'elle ne réussi pas à lâcher dans l'immédiat. C'est comme si quelque chose l'attirait dans ses profondeurs. Jusqu'à ce qu'il brise cette concentration avec une blague à deux balles. Elle rigole, mais jaune. Parce que ce n'est pas elle que la blague fait rire. Mais bien le monstre qui rit de l'imbécilité de l'être qui lui fait face. « Je ne suis pas très partageuse, si tu veux savoir » En plus, vous n'étiez vraiment pas réputé pour avaler ce liquide juteux qui ravive vos papilles. En une micro seconde, elle se retrouve face à lui, la distance réduit à un rien. Et elle attrape ses cheveux, tirant sur le coté pour avoir un accès dégager à son cou. « Je suis désolée, je ne voulais pas » Elle avait essayé de le prévenir, essayer d'endiguer l'envie, mais c'était impossible, elle en était incapable. Et maintenant elle allait pouvoir rajouter un victime de plus à son sillage.

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Détruis-moi.

 @Callie Dunn  & Seyko  

(c) Dandelion

détruis-moi ★ callie and seyko
(ryhtme/son/musique)
Son corps tremble de la force de la frénésie. Le sang l'attire, le sang l'appelle. Quand la soif la déchire, c'est comme si un immense trou noir était venu se loger dans ses entrailles. Plus rien n'a d'importance si ce n'est cette faim dévorante. Pendant quelques heures qui lui semblent interminable, elle ne pense plus à rien d'autre. Ni les vies prises, ni la responsabilité. Rien. Il n'existe que le monstre qui gronde en elle. Et aujourd'hui, c'est ça. La vie de ce moroï ne représente plus rien à ses yeux. Il n'est qu'un bout de viande, son but ultime. Il est celui qui pourra apaiser la douleur, guérir la faim.

La distraction ne prend pas. Plus la faim gagne du terrain, plus les mots deviennent une suite de son qui ne parviennent même plus jusqu'à elle. Des sons qui l'agacent, qui la dérangent. Alors, elle les fait taire. Elle s'approche grognante. Dans une dernière tentative elle tente de s'excuser, d'être plus forte, mais elle s'agrippe déjà au garçon et très vite ses crocs transpercent la peau de sa gorge. Et là, c'est la chute en enfer. Plus rien ne compte que le nectar divin qui éclate dans sa bouche, plus rien que ce flot de sang qui apaise autant qu'elle attise la bête. Chaque nouvelle gorgée devient plus nécessaire que la précédente. Elle s'agrippe un peu plus fort à l'homme, se fiche de la force qu'elle met dans son étreinte. Inconsciemment, elle se rend compte que lui-même cherche à la rapprocher de lui, comme si leurs corps pouvaient fusionner, se perdre l'un dans l'autre. Mais la bête est là, et elle mord plus violemment encore. Et elle sait, elle sait parce que la scène fait échos à des dizaines d'autres. Elle sait qu'elle ne s'arrêtera pas, qu'elle en est incapable. Qu'elle le videra jusqu'à la dernière gouttes.

Et puis d'un coup, tout s'apaise en elle. Y'a toujours le gout du sang sur sa langue qui nourrit son corps, mais la faim n'est plus là. Son corps ne hurle plus de douleur, elle se sent bien. Pour la première fois depuis qu'elle est devenue ce monstre ignoble, Callie ressent une bouffée de bien-être, de chaleur qui se diffuse dans tout son corps. Elle se rend compte qu'elle est toujours en train de boire, mais que ce n'est plus une nécessité. Alors, aussitôt, elle s'éloigne d'un bon, mettant plusieurs mètres entre elle et le corps. Enfin, jusqu'à ce qu'il chancèle et qu'elle le rattrape pour le maintenir debout. « Je m'appelle Callie » Il lui faut plusieurs minutes pour comprendre que son cerveau a analysé les mots que le monstre en elle n'avait pas pris le temps d'écouter. Avec hésitation, elle respire. L'odeur du moroï et de son sang parvient jusqu'à elle, mais rien. C'est comme si soudain, le sang n'était plus nécessaire.

Elle ne comprend pas. Alors elle le fixe, bêtement. « Je... Qu'est-ce que vous m'avez fait ? » C'est incompréhensible. Elle n'avait jamais réussi à faire taire la faim, encore moins en pleine attaque comme ça. C'est une première. Alors, c'est lui. C'est forcément lui. Elle s'approche avec précaution, craignant qu'un rien ne ravive le monstre. Elle mord dans son propre bras, avant de lui mettre sous le nez. « Buvez. Je vous promets que vous ne risquez rien, ça ne vous transformera pas. Mais ça guérira la blessure. » La culpabilité lui tombe soudain sur les épaules. « Putain, qu'est-ce que j'ai encore fait... » Il s'en est fallu de peu pour que le drame arrive. Puis, elle redresse de nouveau la tête, comme une révélation. « Vous devez me dire comment vous avez fait.. Je pourrais... Je ne serais plus obligé de faire du mal. Tous ces cadavres... Je.. » Elle s'emmêle dans ses propres mots alors qu'elle croise le regard du moroï. « J'ai besoin de vous. »

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