Nola E. Ghalian
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Date d'inscription : 14/09/2022
| | | |  Sujet: La douleur est infini | Drystan Ven 16 Sep - 9:22 | |
| la douleur est infini Nola & Drystan  Tu tournes en rond dans l’immense chambre qui est aujourd’hui la tienne. Cette nouvelle chambre fait à elle seule la dimension du bungalow dans lequel tu vivais avec ta mère. Cette vie de luxe ne te ressemble pas, mais il semblerait que tu n’es pas d’autres choix que de l’accepter et de t’en complaire. Assise au centre du balcon qui surplombe ta chambre, tu observes l’intérieur de la pièce. Elle est vide. Tu n’as ramené que très peu d’affaire avec toi – le peu que tu avais. Tu n’as jamais vécu comme ça. C’était plutôt du genre à se satisfaire de ce que l’on possédait. Et tu ne t’en es jamais pleins, c’était une vie qui te convenait. Tu vivais, et tu t’évadais dans tes rêves. Le surf. C’est peut-être ce qui te manque le plus – outre ta mère, mais il ne s’agit pas là d’un bien matériel que l’on peut remplacer. Tu adorais prendre ta planche et aller voguer sur les mers. Tu aimerais pouvoir avoir de nouveau cette chance. Mais tu sais que pour l’instant c’est impossible. Le décès de ta mère est trop récent, son assassin, ton beau-père, est toujours à ta recherche, et cela ne fait aucun doute que s’il te met la main dessus tu subiras la même fin.
Du coin de l’œil, tu tombes sur tes chaussons de danse que tu as laissé dans un coin de la pièce. C’était ta passion. T’as toujours travaillé dur pour être au niveau. C’était d’autant plus dur que tu n’avais pas de professeur, que tu t’entrainais seule à l’aide de vidéos, et d’émissions. Tu t’en es plutôt bien sortie. Tu as sans doute quelques lacunes par rapport à des personnes qui auraient pris des cours de danse toutes leurs vies, mais t’as toujours travaillé plus que la moyenne pour palier à cela. Mais aujourd’hui, tout à changer. Depuis un mois, tu es incapable d’enfiler une paire de chausson de danse. Tu as perdu le goût de danser, l’envie, et l’inspiration qui te fait être meilleure.
Sur un coup d’excès de rage, tu te redresses, attrapes les chaussons, et tu te mets à dévaler les escaliers qui te ramène dans le salon. Salon tout aussi luxueux que le reste de la baraque, entre son écran géant, sa cuisine ouverte XXL, les baies vitrées qui donnent sur la piscine du jardin. Tout ce luxe auquel tu n’es pas habitué commence à t’irriter. Tu files jusqu’à la cuisine, trouver la poubelle que tu ouvres du pieds. Tes chaussons de danses attraper par les lanières se balancent au-dessus du sac. La rage te pousse à les jeter, mais inconsciemment quelque chose t’en empêche. Parce que ce qui te fait vraiment mal, c’est qu’au-delà de ta passion, s’en était une que tu partageais avec ta mère. Elle n’était pas aussi douée que toi, ne faisait pas cela pour la gloire, mais elle aimait chausser ces propres chaussons pour venir faire des pirouettes avec toi. Les larmes coulent sur ta joue, parce qu’un mois n’est pas suffisant pour que la peine se tarisse. Parce que tu n’arrives pas à entrevoir un avenir où tu parviendrais à surmonter ce deuil, à reprendre la danse.
(c) Dandelion |
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Drystan Velberg
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Date d'inscription : 14/09/2022
| | | | | Sujet: Re: La douleur est infini | Drystan Lun 13 Fév - 16:53 | |
| la douleur est infini Nola & Drystan Il avait la charge d’une gamine. Cela fait à peine quelques semaines, mais il a encore du mal à s’y faire. Pourtant Drystan l’a fait pour rendre service, en souvenir de sa défunte amie. Mais clairement, ce jour-là, il aurait mieux fait de se broyer la main sous un moteur. Non, parce qu’il s’était attendu à tout, sauf à avoir envie de faire sienne la gamine de son amie. Malsain alors qu’il a toujours été droit dans ses bottes. Aussi, même si ce n’est pas très réglo de sa part, le brun fait tout ce qu’il peut pour travailler le plus possible. Bien sûr, il faisait déjà ça avant, mais il n’y avait personne qui l’attendait à la maison. Maintenant, il y a la rouquine. Regardant l’heure, il se dit qu’il ne peut pas rester plus longtemps. Bien sûr, il pourrait, après tout, il est son propre patron. Mais vis-à-vis de la gosse, ça ne se ferait pas. Inspirant, il part se laver les mains avant d’enfiler sa chemise par-dessus son t-shirt blanc. Quelques traces de cambouis se reflètent sur ce dernier, mais il n’en a que faire. La plupart des gens le pensent pauvre, alors qu’en réalité, il est plein aux As. Mais montrer sa fortune, très peu pour lui. Discutant cinq minutes avec les gars, il finit par les saluer avant de monter dans sa voiture pour prendre la direction de sa maison.
En arrivant, garant le véhicule dans le garage, Drystan patiente de longues minutes, moteur coupé. C’est de plus en plus dur pour lui de faire comme si de rien était. Et pourtant, il le doit. La jeune-femme ne s’est pas encore remise du décès de sa mère et lui, il n’a pas réussi à remonter la piste du beau-père. Le jour où il aura fait la peau à cette pourriture … Le brun se fout complètement d’aller en prison après ça. Inspirant, il récupère son portefeuille et téléphone, avant de sortir du véhicule. Grimpant les marches, il ouvre la porte qui mène au salon. Pas un bruit. Et pourtant … En tendant bien l’oreille, le brun entend des sanglots. Et ça lui fait mal au cœur, car il sait parfaitement de qui il s’agit. En même temps, sa femme de ménage ne passe que le matin et ce, depuis plus de quinze ans. S’avançant sans bruit dans la pièce après avoir déposé ses affaires dans le panier prévu à cet effet, il passe le seuil de la cuisine. Et il voit la jeune Nola en train de pleurer, une paire de chaussons de danse à la main. Il se rappelle que la mère de la rousse aimait ça aussi. Croisant les bras sur son torse tout en s’appuyant contre l’encadrement en bois, il finit par se racler la gorge pour signaler sa présence. « Tu ne devrais pas les jeter, tu le regretteras lorsque tu voudras te souvenir des moments avec ta mère. » Pour l’instant, son cœur souffre. Il faut laisser aux semaines, le temps d’apaiser les blessures. Même si elles seront toujours belles et bien présentes. « Je n’y connais rien en danse, je suis même piètre danseur, mais si jamais tu souhaites en faire, il y a la salle de sport qui pourrait convenir. » Il ne veut pas la forcer. Pour rien d’ailleurs. C’est bien pour cette raison qu’il fait abstraction de ses larmes, comme si elles n’existaient pas. Avançant dans la pièce, attrapant une bouteille de jus de fruits, il serre ensuite deux verres comme si de rien n’était. « Tu veux faire quoi en cette fin d’après-midi ? » Il ne compte pas la laisser dans le mal. En réalité, il voudrait la prendre dans ses bras mais ça serait sûrement mal vu. Aussi, il n’en fait rien.
(c) Dandelion |
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